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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 02:38

 

Le Voyage

1. Pour qu'un voyageur puisse suspendre son jeûne, certaines conditions doivent être réunies.

Son voyage doit être long, ou bien considéré comme un véritable voyage
la destination doit dépasser la ville et les environs où il habite.

La majorité des savants affirment qu'il ne peut suspendre son jeûne avant d'avoir franchi les limites de la ville.

Allah SWT dit dans le sens des versets :  

{ Donc quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. }  [ Sourate 2 - Verset 185 ]

Il n'est pas considéré comme un voyageur tant qu'il n'a pas quitté la ville ; s'il est encore dans la ville, il est compté comme étant "présent en ce mois", il ne lui est donc également pas permis de raccourcir ses prières.

Son voyage ne doit pas non plus être effectué dans le but de pécher, selon la majorité des savants, ou dans le but d'éviter l'obligation du jeûne.

Par contre, si quelqu’un voyage vers un lieu et a l'intention d'y résider plus de quatre jours, doit jeûner cette période, selon la majorité des savants. Donc, si une personne voyage pour étudier à l'étranger pendant quelques mois ou quelques années, alors d'après l'avis de la majorité des savants - y compris les quatre imâms - cette personne est considérée comme résidente à l'étranger et doit donc jeûner et prier ses prières normalement. Si un voyageur passe par une ville autre que la sienne, il ne doit pas jeûner, sauf si son séjour dépasse les quatre jours, auquel cas il doit jeûner, car son cas s'apparente à celui des habitants de la ville.  [ Voir Fataawa ad-Da'wah par Ibn Baaz, 977 ]

2. Le voyageur est autorisé à suspendre son jeûne, selon le consensus, qu'il soit capable de continuer son jeûne ou pas, et qu'il soit difficile pour lui de jeûner ou non. Même si son voyage est facile, il lui est permis de suspendre son jeûne et de raccourcir ses prières.

Cepedant, il est préférable s'il en est capable de jeûner, car Allah SWT a dit:
" (...) Jeûnez, c'est meilleur pour vous si vous êtes des hommes avertis"
[ Sourate 2 - Verset 184 ]


3. Quiconque est déterminé à voyager pendant le Ramadan ne doit pas avoir l'intention de suspendre son jeûne jusqu'à ce qu'il soit véritablement en voyage, car quelque chose peut arriver qui retarde son départ.
[Tafseer al-Qurtubi, 2/278 ]

Le voyageur ne doit pas suspendre son jeûne jusqu'à ce qu'il ait dépassé les dernières habitations de sa ville, il peut alors casser son jeûne.

De même, s'il est en avion, une fois qu'il a décollé et dépassé les limites de la ville, le jeûne peut être rompu. Si l'aéroport est à l'intérieur de la ville, ou y est attaché, cette personne ne doit pas rompre son jeûne car elle est encore à l'intérieur de sa propre ville.


4. Si le soleil se couche et que cette personne rompt son jeûne à terre - et non en plein vol - puis que l'avion décolle et qu'elle voit à nouveau le soleil, elle peut continuer à  manger car le jour de jeûne a déjà été complété. Par exemple si un voyageur en jeûne quitte Paris et fait escale à Dakar et repart aussi tôt pour les Amériques. 
De plus, il n'y a pas à répéter un acte d'adoration une fois qu'il est terminé.

 

5. Quiconque commence à jeûner pendant qu'il "réside" dans une ville, puis débute un voyage en pleine journée est autorisé à rompre son jeûne, car Allah SWT a rendu le long déplacement une excuse légitime pour ne pas jeûner


6. Une personne qui a l'habitude de voyager est autorisée à ne pas jeûner si elle a un foyer où séjourner
, tel les commis qui travaillent pour servir les intérêts des Musulmans (et aussi les chauffeurs au-delà de leur ville, les pilotes et employés des transports aériens, même si leur trajet est quotidien, bien qu'ils doivent rattraper ces jours plus tard). La même règle s'applique aux marins qui ont un foyer sur terre ; mais si un marin embarque avec sa femme et tous ses biens avec lui sur le bateau, et qu'il est constamment en voyage, alors il n'est pas autorisé à rompre son jeûne ou à raccourcir ses prières. [ Voir Majmoo' Fataawa Ibn Taymiyah, 25/21 ].

7. Si un voyageur arrive durant la journée, il existe une divergence connue entre les savants pour déterminer s'il doit arrêter de boire et manger. [ Majmoo' al-Fataawa, 25/212 ].
Par principe de précaution, il devrait arrêter de boire et manger, respectant alors le mois [du Ramadan], mais il lui reste tout de même à rattraper ce jour plus tard, qu'il ait ou non arrêté de boire et manger à son arrivée.


8. S'il commence Ramadan dans une ville, puis voyage à une autre ville où les habitants ont commencé avant ou après lui, alors
il doit suivre ces habitants là où il est arrivé. Il doit donc terminer le Ramadan uniquement quand ils le terminent, même si cela signifie jeûner plus de trente jours, car le Prophète PSL a dit :  

"Jeûnez quand tout le monde jeûne et rompez votre jeûne quand tout le monde rompt le jeûne."

Si cela porte le jeûne à moins de vingt neuf jours, il doit alors le rattraper après le Eid (la Korité), car le mois du calendrier lunaire ne peut comporter moins de vingt neuf jours. [ Fataawa al-Shaykh 'Abd al-'Azeez ibn Baaz : Fataawa al-Siyaam, Daar al-Watan, pp. 15-16 ]

Que dire alors pour le Sénégal où la Korité peut être célébré maintenant à trois jours d’intervalles! Si vous avez la réponse svp contactez-moi!.

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 08:30


la Maladie

1. Quand une personne est malade, si bien qu'elle ne sente pas du tou bien, Elle est autorisée à ne pas jeûner.
Allah SWT Dit:
 { [...] Quiconque est malade doit rattrapé le même nombre de jours en dehors du mois du ramadhan[...] }
[Sourate 2 - Verset 185 ]


Par contre, si la personne a un petite maladie comme un mal de tête ou de la toux, il n’y a donc pas de raison à ce qu’il ne fasse pas le jeûne.


2. Si il y a une prescription médicale ou que nous sommes sûr que nous allons être malade on ne jeûne pas car en le faisant notre état physique va empirer, il est donc permis de rompre le jeûne. Il est même fortement déconseillé de le faire dans ces cas-là.


3. Si quelqu’un qui est malade décide de ne pas faire le ramadhan, il ne doit pas le faire le lendemain matin sous prétexte qu’il se sente bien car ce qui compte, c’est le moment de l'intention.

4. Si quelqu'un sait que jeûner va le rendre inconscient, il vaut mieux qu'il ne jeûne pas.
 
 [Al-Fatawa, 25/217]


5. Si quelqu’un perd conscience durant la journée et retrouve ses esprits plus tard avant le maghreb (coucher du soleil) ou même après, son jeûne est encore valide tant qu'il avait jeûné le matin.
Par contre s'il avait perdu conscience depuis le fajr (l'aube) jusqu'au maghreb, alors, d'après un grand nombre de savants, le jeûne n'est plus valide. Par conséquent, il doit rattrapper le jeûne peu importe combien de temps il a été inconscient.
  [Al-Mughni ma’a charh al-Kabir, 1/412 ; 3/32 ; al-Mawsou’ah al-Fiquihah al-Kuwaytiyah, 5/268.]


D’après la majorité de savants, quelqu’un qui est inconscient pendant trois jours ou moins pour avoir pris des somnifères ou qui a été anesthésié pour une raison quelconque, il doit rattraper le jeûne car on le considère comme quelqu’un qui a dormit.



6. Si quelqu’un a vraiment très soif ou très faim et qu’il sent qu’il va en mourir ou qu’il est fort possible qu’il perde ses facultés, il doit rompre le jeûne et le rattraper plus tard car préserver sa vie est une obligation en Islam.

Mais il est évident qu’on ne peut rompre le jeûne si on endure une épreuve qu’on peut tant bien que mal supporter ou qu’on a seulement peur d’être malade ou encore qu’on imagine d’être atteint d’une supposée maladie.

7. Les personnes qui souffrent de maladies chroniques et qui ne peuvent aller mieux ainsi que les personnes âgées qui ne peuvent pas vraiment jeûner, doivent nourir un pauvre chaque jour durant tout le Ramadan.

Si quelqu'un réalise qu'il est atteint d'une maladie chronique et qu'il attend toujours d'aller mieux un jour pour pouvoir rattraper ses jours de jeûne, il doit en attendant, nourrir un pauvre tous les jours où il ne jeûne pas.
 [ D’après la fatawa du cheikh Ibn Uthmayin.]


Si une personne est malade et espère aller mieux vient à décéder alors il n'aura aucune dette à payer ni lui, ni ses héritiers.


Si une personne est atteint d’une maladie chronique alors qu'il ne jeûne pas mais qu'il donne à manger aux pauvres à la place. Cela dit, même s'il ya des progrès dans la recherche scientifique et qu'on trouve par la suite une remède à la maladie de celui qui est invalide, celui-ci n'aura pas besoin de rattraper les jours de jeûne dans la mesure où seules les moments présents comptent. 
[ Fatawa al-Lajnah al-Da’iwah, 10/195.]


8. Si une personne malade est capable de rattraper ses jours de jeûne; mais n'a pu mener à terme le rattrapage parceque surprise par la mort, on doit prélever sur son argent pour nourir un pauvre chaque jour qu'il a manqué.
Un membre de sa famille peut faire les jours de jeûne manqués à sa place car il a été rapporté dans sahihayn que le Prophète PSL a dit:
"Quiconque meurt avant d’avoir rattrapé ses jours de jeûne alors un membre de sa famille peut le faire à sa place".



Les Personnes âgées

Les personnes âgées qui sont de plus en plus fatiguées et qui ne sont trop faible pour faire a Ramadan ne sont pas tenues de jeûner.

Allah SWT Dit :

{ [...] En ce qui concerne ceux qui ne peuvent pas faire le ramadhan ou du moins qui le font avec beaucoup de difficulté ils peuvent soit donner à manger aux pauvres et ce chaque jour. [...] }  [Sourate 2 - Verset 184]


Ceux qui sont tenus séniles et confus dans leur tête ne sont pas obligés de jeûner et leur famille n'est pas non plus tenu de le faire pour eux  car cette catégorie de gens ne sont plus considérés comme responsables. 

Paix et Salut sur l'Elu d'Allah Mouhammed ainsi que Sa Famille et Ses Compagnons!

 

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 06:33

Il est permis lors du jeûne :

1. Se laver pour se rafraîchir (en cas de chaleur, pour Janaba ou autres nécessités ).

 

« Le Prophète versait de l’eau sur sa tête alors qu’il jeûnait à cause de la soif ou de la chaleur. » [Hadith authentique. réf. le Sahih Sounane abi Dawoud n°2072 ]

 

2. Le rinçage de la bouche ainsi que l’aspiration de l’eau par les narines.

Le Prophète a dit : « ... Insiste sur l’aspiration de l’eau (par les narines) lors des ablutions sauf si tu es en état de jeûne. » [Hadith Sahih ref. Sounane abi Dawoud.]

Il est préférable donc de mouiller les narines avec les doigts.

Si par accident lors des ablutions, la personne venait à avaler de l’eau, ceci n’annulerait pas son jeûne. [ Voir la réponse de Cheikh ibnou ‘Outheïmine dans Fatawa as Siyam p. 38.]



3. La pratique des saignées ( el hijama ).

 

On rapporte que : « Le Prophète a pratiqué une saignée alors qu’il jeûnait.» [ Hadith Sahih Rapporté par al Boukhari et Tirmidhi. ref. Sounane abi Dawoud n° 2079.]




4. Il est permis de faire un don de sang ou un examen sanguin (ex : prise de sang ) à condition qu’il y ait nécessité et que ce soit une petite quantité telle que ce qui est prélevé dans une seringue.
 

Si ces conditions ne sont pas respectées, cela risquerait d’annuler le jeûne. [Voir la réponse du Cheikh ibnou Djibrine, p.41 Fatawa as Siyam]

 

 

 

 

En ce qui concerne la saignée, elle est déconseillée (Makrouha) en cas de risque de faiblesse. On demanda au compagnon Anas (Qu’Allah l’agrée) : « Détestiez-vous les saignées pour le jeûneur ? » Il répondit : « Non, sauf par crainte de faiblesse. » [ Hadith Sahih, al Boukhari.] Il en est de même en ce qui concerne le don de sang, il est préférable qu’il ne le fasse pas dans la journée sauf si cela est vraiment nécessaire. [Avis tiré du livre « El Wajiz » de ’Abdoul ’Adhim al Badawi ]

 



5. Il est permis d’embrasser sa femme ou de lui faire une caresse.

 
Nous tenons à avertir que ceci concerne celui qui est capable de se retenir d’aller jusqu’au rapport charnel. L’épouse du Prophète ‘Aïcha (Qu’Allah l’agrée) a dit : « Le Prophète embrassait et touchait ses femmes alors qu’il jeûnait et il était le plus à même de se retenir. » [Hadith Sahih rapporté par al Boukhari, Mouslim, abou Dawoud et Tirmidhi]

 
Par conséquent, si la personne a un écoulement de « Madhi » [Le Madhi est le liquide transparent apparaissant après l'excitation] cela n’annule pas le jeûne mais nécessite le lavage de la partie ainsi que le nettoyage à l’eau de l’endroit souillé. De plus cette personne doit refaire ses ablutions si elle veut prier.

 

6. Le fait de se réveiller en état de pollution

 

Celui qui se réveille pour la prière de l’aube en état d’impureté, il lui suffit de se laver et de jeûner normalement.

 

Il en est de même pour les femmes atteintes de menstrues ou de lochies s’interrompant juste avant l’aube. Voir les règles de jeûnes pour les femmes : Le Ramadan au Féminin

 

Quant aux hommes, ils doivent s’empresser de se laver, si possible avant la prière du Fajr pour leur permettre de participer à la prière en commun.

 

Par contre, il n’est pas permis de reculer le lavage ainsi que la prière jusqu’au levé du soleil.

 

Quant à celui qui fait une sieste durant la journée du jeûne, et qui se réveille en état de « Janaba», son jeûne est toujours valable car cela est contre son gré. Il lui suffira simplement de se laver [Résumé de la réponse du Cheikh ibnou Baz, p. 51 « Fatawa siyam »].

 

 

7. Le Siwak (cure-dents),

8. Le parfum,

9. Les pommades,

10. Le noir pour les yeux (Khôl),

11. Le Henné,

12. Les gouttes pour les yeux et les oreilles

13. Les piqûres (injections non nutritives)

15. Avaler sa salive.

 

L’origine de tout cela est la permission car si cela était interdit pour le jeûneur, Allah SWT  nous en aurait informés et de plus le Prophète PSL  nous en aurait averti.

Allah SWT a dit dans le Coran :

 

{ Et ton seigneur n’oublie point.} [ Sourate 19 - Verset 64 ]

 

 

Quant aux piqûres, il faut considérer  deux sortes :

Celles destinées aux soins et celles qui sont nutritives (qui vont alimenter l’organisme telle que la perfusion).

 

La première catégorie n’annule pas le jeûne alors que la seconde l’annule car indirectement elle remplit la fonction nutritive, elle est considérée comme de la nourriture que l’on consomme par voie naturelle.

 

A ce propos, il est dit religieusement : « Si le sens est prouvé, qu’importe la forme ». [Voir la réponse du Cheikh ibnou ‘Otheïmine page 42 du livre « Fatawa Siyam]

 

Pour ce qui est de la permission du noir pour les yeux : Il est rapporté que Anas se fardait les yeux en jeûnant. L’Imam Chafi’i l’a autorisé. Dans la science du Hadith, el A’mach a dit : « Je ne connais personne parmi nos amis (les savants) qui répugnaient le Khôl pour le jeûneur. »

 

Autres sources :

Cheikh ibnou Baz ( les gouttes pour les yeux et les oreilles : p. 43 ; avaler sa salive : p.38)
Cheikh ibn ‘Outheïmine (le parfum : p. 43 ; le Hénné : p. 45 ; le Siwak : p. 39)
Cheikh ibn Djibrine ( la pommade : p. 41) ]

 

 

 Paix et Salut sur le Guide de la Vérité par la Vérité Mouhammed et sur Sa Famille et Ses Compagons!

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 00:39


Des règles du jeûne pour les femmes



Jeûner est une obligation pour tous les adultes sains et sédentaires [ qui ne passent pas leur temps à voyager ].

1. La musulmane qui est capable de jeûner et celle qui n'a pas ses menstruations ou de saignement postnatal (lochies).


2. Si une femme sait que ses règles arriveront demain,
elle doit garder son intention et continuer à jeûner ; elle ne doit pas rompre son jeûne jusqu'à ce qu'elle voit vraiment son sang.

Si une femme ressent en elle le mouvement du sang menstruel, mais qu'aucun écoulement ne s'ensuit avant le coucher du soleil, son jeûne est valide et elle ne doit rien rattraper.

Quand une femme qui a ses règles, voit la substance blanche "qui coule par l'utérus quand ses règles sont finies" par laquelle une femme sait qu'elle est maintenant devenue pure, celle-ci doit avoir l'intention de jeûner depuis la veille et elle doit jeûner.

Si l'arrêt du sang continue jusqu'au Maghreb, et qu'elle a jeûné avec l'intention depuis la veille, alors son jeûne est valide.

Si les règles ou le saignement post-natal d'une femme cesse pendant la nuit, et qu'elle fait l'intention de jeûner, mais que l'aurore arrive avant qu'elle n'ait pu faire son ghusl (grandes ablutions), alors d'après tous les savants sont jeûne est valide.  [ Al-Fath, 4/148.]

Si une femme ne sait pas exactement combien de jours elle a raté, elle devrait jeûner jusqu'à la conviction intime d'avoir rattrapé les jours ratés.

 
 3. Si une femme n’a pas rattrapé ses jours de règles du mois de Ramadan passé, et les jours qu'elle n'a pas rattrapé de ses mois de Ramadhan précédents, ainsi que les actes d'expiation pour chaque jour ; c'est-à-dire qu’elle doit nourrir un pauvre jusqu’à atteindre le nombre de jours non rattrapés du Ramadan précédent.

Une femme ayant atteint l'âge de la puberté, mais étant trop timide pour le dire, pour ne pas jeûner, doit se repentir et rattraper les jours qu'elle a ratés, et elle doit aussi nourrir un pauvre pour chaque jour, par acte d'expiation pour avoir ajourné son jeûne. Si le Ramadan suivant vient et qu'elle n'a toujours pas rattrapé ces jours, son cas est semblable à celui de la femme citée précédemment  qui a omis de rattraper à temps les jours de règles jusqu’à la survenue du nouveau Ramadan.


  4.
Il est meilleur pour une femme ayant ses règles de rester naturelle et accepter ce qu'Allah SWT lui a destiné pour elle en ne prenant pas de médicament pour empêcher le saignement.

Elle doit être satisfaite de ce qu'Allah SWT accepte d'elle, qu'elle ne jeûne pas pendant ses règles et qu'elle rattrape ces jours plus tard. Voilà comment étaient les Mères des Croyants et les femmes des pieux prédécesseurs.  [ Fatawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/151.]

En outre, de nombreuses femmes se plaignent de règles irrégulières après avoir pris ces pilules pour empêcher le saignement.

Toutefois, si une femme le fait et prend quelque chose pour arrêter le saignement, puis jeûne, alors c'est valable.

5. Le saignement vaginal non menstruel (istihaadah) n'annule pas le jeûne et la femme est en obligation de jeûner.

6. Si une femme enceinte a une fausse couche et que le fœtus est formé ou a une silhouette reconnaissable d'une quelconque partie de son corps, comme la main ou la tête, alors le sang est lochial ; si, toutefois, elle ne reconnaît qu'une masse de sang ou un embryon sans forme humaine, alors son saignement est istihaadah (5.) et elle doit jeûner, autrement, elle peut rompre son jeûne, puis le rattraper plus tard. [ Fatawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/224.]

Après le nettoyage de l'utérus, elle doit jeûner. Les savants ont affirmé que l'embryon est supposé prendre forme après 80 jours de grossesse.

Si une femme devient pure des lochies avant 40 jours, elle doit jeûner et faire la grande ablution (ghousl) afin de prier. [ Al-Mughni ma'a al-Sharh al-Kabeer, 1/360.]

Si le saignement recommence dans les quarante jours après la naissance, elle doit arrêter de jeûner, car c'est encore du nifaas( les lochies). Si le saignement continue après le quarantième jour, elle doit avoir l'intention de jeûner et faire le ghousl (selon la majorité des savants), et tout saignement au-delà du quarantième jour est considéré comme de l'istihaadah (saignement non-menstruel)(5.) – sauf si cela coïncide avec sa période de règles habituelle, et, dans ce cas, il s'agit de sang menstruel. Voir également à ce sujet l’article sur les Menstrues et Lochies

7. Si une femme qui allaite jeûne pendant le jour et voit une tâche de sang pendant la nuit, et qu'elle est restée propre pendant le jour, son jeûne est toujours valide. [ Fataawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/150 ]

Selon l'opinion la plus correcte, une femme enceinte ou qui allaite est considérée comme "un malade", c'est-à-dire qu'il lui est permis de ne pas jeûner, et elle doit seulement rattraper ses jours manqués, si elle craint pour elle-même ou pour son enfant.

Le Prophète  PSL a dit :

"Allah a levé l'obligation de jeûner et une partie de la prière sur le voyageur, et Il a levé l'obligation du jeûne pour la femme enceinte et les femmes qui allaitent."  [ Rapporté par al-Tirmidhi, 3/85.]

8. Dans le cas d'une femme qui est obligée de jeûner, si son mari a des rapports sexuels avec elle pendant la journée de Ramadhan et qu'elle est d'accord, alors la règle qui s'applique à son mari s'applique de même à elle. Si, toutefois, il la force, et qu'elle fait de son mieux pour lui résister, alors elle n'a pas à offrir de compensation.

Ibn 'Aqeel  (RAA)   a dit : " Dans le cas d'un homme qui a des rapports avec sa femme pendant une journée de Ramadhan pendant qu'elle dort, elle n'a pas à offrir d'expiation." Mais, par principe de précaution, elle doit rattraper ce jour plus tard. (Shaykh Ibn Taymiyah était d'opinion que le jeûne de la femme n'est pas du tout invalidé).

Une femme qui sait que son mari ne peut se contrôler doit rester loin de lui et ne pas s'embellir pendant la journée de Ramadhan.

9. Les femmes doivent rattraper les jours de jeûne qu'elles ont ratés pendant le Ramadhan, même à l'insu de leurs maris. Il n'est pas nécessaire pour une femme d'avoir la permission de son mari. Si une femme commence un jeûne obligatoire, il ne lui est pas permis de l'interrompre sans une raison légitime. Son mari n'est pas autorisé à lui demander de rompre son jeûne quand il s'agit de rattraper un jour qu'elle a raté. Il ne lui est pas permis d'avoir des rapports intimes avec elle quand elle rattrape un jour de jeûne, et elle n'est pas autorisée à lui obéir dans ce sens. [Fataawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/353.]

10. Dans le cas de jeûnes volontaires (surérogatoires), une femme n'est pas autorisée à commencer un jeûne libre sans la permission de son mari quand celui-ci est présent  sur la base du hadith rapporté par Abu Hurayrah (RAA), selon qui le Prophète  PSL a dit :

"Aucune femme ne peut jeûner quand son mari est présent sans sa permission"  [ Rapporté par al-Bukhaari, 4793.]


Puisse Allah SWT Bénir toutes les Femmes Musulmanes comme Les Roses du Paradis !


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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 05:04

 

Allah le Très Haut dit :

« (Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d' Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! » (Coran, 2 : 185).

 

Ce mois béni est une grande occasion pour le bien, la pratique cultuelle, la dévotion et l’obéissance à Allah.

C’est un mois important, une belle occasion, un mois au cours duquel les bonnes œuvres sont décuplées, les mauvaises aggravées, les portes du paradis ouvertes et les portes de l’enfer fermées. Allah (SWT) y agrée le repentir des auteurs de péchés et de mauvaises actions. C’est un mois dont le début est miséricorde, le milieu pardon  et la fin affranchissement de l’enfer.

Remerciez Le pour les occasions de bien et de bénédiction qu’Il vous a données. Remerciez-Le de vous avoir réservé des causes de grâce et des catégories de bienfaits abondants. Profitez du passage de ces moments sacrés et de ces occasions privilégiées en les meublant par des actes de piété et par l’abandon des interdits. C’est ainsi que vous mènerez une bonne vie et accéderez au bonheur après votre mort.

Pour le vrai croyant, tous les mois sont des occasions pour la dévotion, toute sa vie étant une occasion pour l'obéissance. Mais son désir pour le bien se renforce considérablement en Ramadan, et son cœur se livre avec plus d'énergie à la dévotion. Il s’oriente vers son Maître Transcendant et Très Haut. Pour Sa grande générosité, notre Maître octroie Sa grâce aux croyants jeûneurs et leur accorde une récompense multipliée pendant ce temps particulier. Il les rétribue abondamment pour leurs bonnes œuvres.

Combien aujourd’hui ressemble à la veille ! …Les jours passent rapidement comme des instants. A peine avons-nous accueilli le Ramadan que nous lui disons au revoir. Et, peu de temps après, nous accueillerons le Ramadan une nouvelle fois.  
C’est à nous de nous dépêcher d’accomplir de bonnes œuvres dans ce mois important et de veiller à tout ce qui peut plaire à Allah et nous procurer le bonheur le jour où nous Le rencontrerons.

Comment nous préparer pour le Ramadan ?

La préparation du Ramadan commence par un examen de conscience pour constater sa propre négligence dans la réalisation des exigences des deux attestations et dans l’accomplissement des obligations et l’abandon des sources de plaisir inutile ou suspect.

Le fidèle doit évaluer sa conduite afin que le Ramadan marque une accélération de sa progression dans la foi. Car celle-ci peut augmenter ou diminuer ; l’obéissance l’augmente et la désobéissance l’affaiblit. L’obéissance commence par la réalisation de la vraie servitude envers Allah SWT seul. Cela est marqué par la croyance ferme qu’Allah est le seul qui mérite vraiment d’être adoré. Et puis on Lui consacre toute forme d’adoration sans Lui associer personne en cela. L’on doit aussi être convaincu que ce qui nous arrive ne pourrait pas ne pas nous arriver et ce qui nous a raté ne pourrait pas nous frapper puisque tout est prédéterminé.

Nous nous abstenons de tout ce qui s’oppose à la réalisation des deux attestations et nous évitons d’introduire des innovations dans la religion et réaffirmons notre alliance et notre désaveu (...). Nous aimons la Sunna et ceux qui l'appliquent et nous la défendons partout et toujours.

Ensuite nous faisons notre propre examen de conscience pour la négligence que nous manifestons dans les pratiques rituelles comme l’accomplissement des prières en groupe, le rappel d’Allah, le Puissant et Majestueux, le respect des droits du voisin des proches et des autres musulmans. Il en est de même de notre laxisme relatif à la recommandation du bien, à l’interdiction du mal, à la recommandation mutuelle de la vérité, à la persévérance en cela, à la persistance dans l'abandon des mauvais actes et dans l’accomplissement des actes cultuels et l’endurance des décrets d’Allah SWT le Puissant et Majestueux.

L’examen de conscience doit encore concerner les actes de désobéissance et l’acharnement aux plaisirs. Il s’agit alors de cesser tout acte de désobéissance majeur ou véniel ; qu’il soit accompli à l’aide de l’œil comme un regard porté sur un objet interdit ou par l’oreille comme l’écoute de la musique ou par le pied comme la marche vers ce qu'Allah SWT le Puissant et Majestueux n’agrée pas ou par les mains comme leur usage contraire à l’agrément d’Allah ou la bouche comme la consommation de ce qu’Allah SWT a rendu illicite comme le fruit de l'usure ou de la corruption ou d'autres revenus qui entrent dans la rubrique : spoliation des biens d’autrui.

Nous devrions avoir présent à l’esprit qu’Allah SWT tend la main le jour pour permettre au pécheur de la nuit de se repentir et tend la main la nuit pour permettre au pécheur du jour de se repentir. A ce propos, Allah SWT a dit :

« Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin (paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, - qui dépensent dans l' aisance et dans l' adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui - car Allah aime les bienfaisants -- et pour ceux qui, s' ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d' Allah et demandent pardon pour leurs péchés - et qui est - ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu’ils ont fait. - Ceux-là ont pour récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Comme est beau le salaire de ceux qui font le bien! » (Coran, sourate 3 : verset 133-136 )

et :

« Dis: "Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d' Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux.» (Coran, sourate 39 : verset 53 )

et :

« Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d' Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran, sourate 4 : verset 110 ).

C’est avec cet examen de conscience, avec ce repentir et cette imploration du pardon que nous devrions accueillir le Ramadan : « Le vrai intelligent est celui qui se maîtrise et oeuvre pour préparer la mort. L’incapable est celui qui s’adonne à la passion et souhaite tout obtenir d’Allah ».

Le mois de Ramadan est certes un mois de profits et de gains. Le commerçant averti saisit les opportunités pour augmenter ses bienfaits. Profitez de ce mois grâce à la dévotion par la multiplication des prières, la lecture du Coran, le pardon aux autres, la bienfaisance à leur égard et la distribution d’aumônes aux pauvres.
En Ramadan, on ouvre les portes du paradis, ferme les portes de l'enfer, enchaîne les démons et lance chaque nuit cet appel : ô celui qui cherche le bien ! Avance. Ô celui qui cherche le mal ! Recule.

Soyez de bons serviteurs d'Allah SWT fidèles à la tradition des ancêtres pieux et guidés par la Sunna de votre Prophète PSL de sorte à obtenir au sortir du Ramadan le pardon de vos péchés et l’exaucement de vos bonnes œuvres.

Sachez que le Ramadan est le meilleur des mois. Ibn al-Qayyim (RAA) dit : « La comparaison des choses créées par Allah amène à préférer le Ramadan à tous les autres mois et ses dix dernières nuits à toutes les autres ». Voir Zad al-m'aad, 1/56.

 

Ce mois est préféré aux autres pour quatre raisons :

Premièrement, il comprend la meilleure nuit de l'année, la nuit du Destin à propos de laquelle Allah le Très Haut a dit : « Nous l' avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d' Al-Qadr. - Et qui te dira ce qu’est la nuit d' Al-Qadr? - La nuit d' Al-Qadr est meilleure que mille mois. - Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. - Elle est paix et salut jusqu'à l’apparition de l’aube. » (Coran, 97 :1-5).

La pratique cultuelle faite dans cette nuit est meilleure que les pratiques cultuelles faites dans mille autres mois.
 

Deuxièmement, c’est au cours de ce mois que le meilleur livre fut révélé au meilleur des prophètes. A ce propos le Très Haut a dit : « (Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement.» (Coran, 2 : 185) et : « Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie, Nous sommes en vérité Celui qui avertit, - durant laquelle est décidé tout ordre sage, - c''est là un commandement venant de Nous. C’est Nous qui envoyons (les Messagers),» (Coran, 44 : 3-5).

Dans al-Mu’djam al-Kabir, at-Tabarani a rapporté à la suite d’Ahmad d’après Wailah ibn al-Asqu’a que le Messager d’Allah SWT a dit : « Les feuilles d'Ibrahim furent révélées durant la première nuit du Ramadan, et la Thora à la sixième nuit du mois et le Coran à la vingt quatrième » (hadith déclaré bon dans as-Silsila as-Sahihi, 1575).
 

Troisièmement, les portes du paradis sont ouvertes pendant ce mois et les portes de l’enfer fermées et les démons enchaînés.  D’après Abou Hourayra le Messager d’Allah SWTa dit : « A l’arrivée du Ramadan, les portes du paradis sont ouvertes, celles de l’enfer fermées et les démons enchaînés » (cité par al-Boukhari et Mouslim).

An-Nassaï a rapporté d’après Abou Hourayra que le Messager d’Allah SWTa dit : « A l’arrivée du Ramadan, les portes du paradis sont ouvertes, celles de l’enfer fermées et les démons enchaînés » (déclaré authentique par al-Albani dans Sahih al-Djami, 471). At-Tirmidhi , Ibn Madja et Ibn Khouzayma (selon une version) ont rapporté  : « Dès la première nuit du Ramadan, les démons et les plus méchants des djinns sont enchaînés et les portes de l’enfer sont toutes fermées et celles du paradis toutes ouvertes. L’on appellera ainsi : ô chercheur du bien ! Avance. Ô chercheur du mal ! Recule. Et, à chaque nuit, Allah affranchit des gens de l’enfer » (déclaré bon par Al-Albani dans Sahih al-Djami (759).

Si on dit : si les démons sont enchaînés pourquoi tant de maux et de péchés arrivent en Ramadan ?

La réponse est que ceux qui respectent les règles et conditions du Ramadan ne sont concernés que faiblement. On peut aussi dire que seule une partie des démons est enchaînée : les plus méchants. On peut encore dire qu'il s'agit d'une diminution des maux. Ce qui est constaté. Car les maux et péchés sont moins fréquents dans ce mois. En outre, l'enchaînement de tous les démons n’impliquent pas nécessairement l’absence total de maux et péchés, ceux-ci ayant d'autres causes que les démons, comme les mauvaises âmes, les habitudes odieuses et les démons à visage humain. Voir al-fateh, 4/145.
 

Quatrièmement, le mois comprend beaucoup d’actions cultuelles. Certains de celles-ci ne se retrouvent qu'en Ramadan. C’est le cas du jeûne, des prières nocturnes, de la distribution des nourritures, de la retraite pieuse, de l'aumône et de la lecture du Coran.

Je demande à Allah, l'Auguste, l'immense de nous assister tous à bien jeûner, à bien célébrer les prières nocturnes, à faire les actes d'obéissance et à nous abstenir des interdits. Louanges à Allah, le Maître des Univers.



Puisse ALLAH SWT nous Donne la possiblité d'accomplir convenablement les actes et pratiques du Ramadan.

Paix et Salut sur notre Guide Muhammad, Sa famille et Ses compagnons
 
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